Une vaste réorganisation des services de nos deux ministères est annoncée. Après des années de fonte des effectifs, ces changements vont entraîner pour de nombreux collègues un surcroît de travail, des efforts d’adaptation, un durcissement de conditions de travail déjà bien difficiles.

Or, c’est le moment où le gouvernement décide pour la quatrième année consécutive le gel des traitements : c’est insupportable !

 

 

STOPPER LA BAISSE DU POUVOIR D’ACHAT

 

Depuis 2000, les choix des gouvernements successifs ont conduit à un décrochage radical de la valeur du point d’indice par rapport à l’évolution des prix.

Dans cette période, les prix ont augmenté selon l’INSEE de 26% (24% hors tabac) : le point d’indice de la fonction publique a quant à lui progressé de seulement 9%. Depuis 2010, cette dégradation s’est accélérée.

Maintenir en 2014 le gel du point d’indice est intolérable et s’apparente à une véritable provocation à l’encontre des fonctionnaires.

 

Concrètement, les pertes mensuelles peuvent être chiffrées en moyenne ainsi :

 

-       pour les catégories C, entre 230 et 279€ (selon la classe),

-       pour les catégories B : entre 315 et 365 €,

-       pour les catégories A : entre 425 et 627 €.

 

Tout ceci dans une fonction publique qui se paupérise, où les salaires d’entrée des catégories C et B sont tirés vers le bas, et où le gain de l’évolution de carrière devient peau de chagrin (25 euros en 10 ans pour un agent de catégorie C).

Salaire réduit d’un côté, mais ponction plus lourde de l’autre : la situation est encore plus grave si l’on tient compte que la contribution retraite par agent est passée de 7,85% à 11,10%, soit 3,25 points de plus. Sans compter la hausse de la TVA, et le gel du barème qui entraîne de fait une hausse des impôts (pour ceux qui ne bénéficient pas de niches fiscales).


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Dans le même temps, au cours de ces mêmes années 2000, les cadeaux fiscaux aux plus riches représentent un manque à gagner de 100 milliards d’euros. Qui sont les privilégiés ?

Ni les agents de l’Etat, ni les salariés du privé qui ne sont pas mieux lotis. Le gouvernement a refusé tout coup de pouce au SMIC le 1er janvier, organisant là encore le recul du pouvoir d’achat.

Comme les allègements de cotisations sociales courent jusqu’à 1,6 fois le SMIC, le patronat (qui ne compte que sur l’argent public, le nôtre, pour déployer son art du business), maintient 55% de salariés en dessous de 1,6 SMIC (soit 2 300 euros).

 

ARRACHONS LA HAUSSE DES TRAITEMENTS ET DES SALAIRES

 

Aux difficultés grandissantes pour les agents de l’Etat s’ajoute l’art de la provocation. Une fois de plus, le gel des salaires apparaît comme une punition infligée à des fonctionnaires qui ne sauraient pas travailler et seraient responsables de la crise.

Le 7 janvier 2014, F. Hollande déclare vouloir réformer un « Etat trop lourd, trop lent, trop cher ». De son côté, avant même d’ouvrir les négociations sur les traitements, la ministre de la FP Lebranchu  déclare que « Le gel des salaires pour 2014 a d’ores et déjà été décidé » (BFM TV 16 janvier), révélant ainsi ce qu’il en est du « dialogue social »

 

Le 6 février, marquons un coup d’arrêt à cette politique agressive.

La CGT vous appelle à vous mobiliser et à faire de cette journée la première étape de la bataille décisive pour arrêter la dégradation de nos salaires et de nos conditions de travail.

La CGT Educ’action centrale est le syndicat qui vous soutient et vous accompagne au quotidien sur le terrain, et qui défend les intérêts généraux du service public et de ses agents.

La CGT est le premier syndicat dans la fonction publique. Renforcez-le, rejoignez nos rangs et, surtout, engagez vous dans la bataille, de façon à contraindre le gouvernement à accepter nos revendications et nos droits.